Nous allons revenir sur l’un des principaux épisodes neigeux ayant touché la Vendée pendant l’hiver 2010-2011. Il fut particulièrement important dans une moitié Sud et Ouest du département.
La situation de cette fin novembre / début décembre 2010 est caractérisée par un blocage de la circulation zonale Nord Atlantique. Plus concrètement, c’est un puissant anticyclone qui s’est durablement installé en Atlantique Nord, à proximité du Groenland et de l’Islande, tandis que sur l’Europe on observe d’intenses coulées d’air glacial. Mais en ce début décembre, cet air glacial va entrer en interaction avec les anomalies dépressionnaires donnant un épisode neigeux notable.
Le 28 novembre, une dépression se creuse à proximité de la France, engendrant plusieurs passages pluvieux. Avec des températures légèrement positives tout au long de la journée, ce sont des pluies qui se produisent mais elles se transforment parfois en neige dans l’intérieur des terres en fin de journée. Cependant, la couche reste mince : inférieure à 0,5 cm.
Mais c’est surtout dans la nuit de 1er au 2 décembre 2010 que la situation devient plus critique. Cette fois-ci, une dépression se centre sur l’Italie. Un flux d’Ouest à Nord-Ouest se met alors en place sur le Nord-Ouest du pays, avec l’arrivée progressive d’averses au large de la Bretagne.
Tandis que les prévisions de Météo-France envisagent des averses de neige pour la nuit sur la Charente-Maritime, rien n’est prévu en Vendée ! Pourtant, le risque est bien réel avec le pivotement du flux vers l'Ouest.
C’est entre minuit et 1h00 du matin que les premières précipitations abordent le littoral Vendéen. Puis, lentement, ces brèves mais fortes chutes de neige s’enfoncent sur une bonne partie de la Vendée. Les températures étant nettement négatives, elles tiennent très facilement au sol, y compris le long de la bordure littorale.
Au petit matin, c’est un manteau blanc de plusieurs centimètres qui recouvre le Sud d’une ligne allant de Noirmoutier à Pouzauges en passant par Challans et Belleville-sur-Vie. On relève de quelques centimètres à une dizaine de centimètres selon les communes. Par exemple : 2 à 3 cm vers La Châtaigneraie, 3 cm aux Sables-d’Olonne, 4 à 5 cm à La Roche-sur-Yon, 7 cm à Talmont-Saint-Hilaire. Sachant que les services de la DDE n’ont pas été prévenus par ces chutes de neige nocturnes, les routes n’ont que rarement été salées. C’est alors une vraie pagaille sur les routes vendéennes au petit matin, les quelques centimètres se transformant rapidement en verglas au passage des premiers véhicules.
Dossier réalisé par Valentin PERRAULT